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Projet(s) : Biblissima+ ; Nummus 2.

Notice créée par : Marie-José Boutant.

Roger Ier (comte de Sicile)

Rogerius

Italien : Ruggiero I (comte de Sicile)

Naissance : 1031, Hauteville (Manche), peut-être Hauteville-la-Guichard

Mort : 22 juin 1101, à Mileto, Calabre

Éléments d’identification

Comte de Sicile de 1062 à 1101

Relations

Fils de Tancrède de Hauteville et de Fressende. Demi-frère de Guillaume Bras de Fer, Dreux, Onfroi, Geoffroi et Serlon ; frère de Robert Guiscard, Mauger, Guillaume, Alfred, Hubert et Tancrède. Époux de Judith d’Évreux. Malaterra, I, 4 et II, 19.

Commentaires

Roger arrive en Pouille en 1057, il est accueilli par son frère Robert Guiscard.Malaterra, I, 19, 1, p.192. Celui-ci l’envoie en Calabre où il soumet les environs de Vibona et le Val des Salines.Malaterra, I, 19, 2. Il organise la défense de la région et envoie de l’argent à son frère.Malaterra, I, 20. À la fin de l’automne 1057, les deux frères partent vers Reggio. Roger est envoyé par Robert Guiscard faire du butin pour tenir le siège de la forteresse de Reggio.Malaterra, I, 21, p. 196. Roger revient avec le butin, mais Robert décide de lever le siège pour l’hiver et de se retirer à Maida.Il s’agit de l’hiver 1057-1058. Malaterra, I, 22, p. 198. Roger se fâche alors avec son frère, et part en Pouille.Malaterra, I, 23. Il est accueilli par son frère Guillaume Ier du Principat qui lui offre la forteresse d’Ascoli. De là, il mène des raids contre son frère Robert Guiscard qui en retour assiège sans succès Ascoli.Malaterra, I, 24. Au printemps 1058, Roger et Robert Guiscard concluent un accord de paix, qui tient deux mois. Roger revient au service de son frère, et commet de multiples actes de brigandage, notamment un vol de chevaux avec son écuyer Blettina.Malaterra, I, 25, p. 204. Roger, insatisfait des rétributions de son frère, rompt de nouveau avec lui et retourne à Ascoli. Il rançonne des commerçants almafitains, ce qui lui permet d’avoir cent chevaliers à son service.Malaterra, I, 26. Roger et Robert Guiscard concluent un nouvel accord de paix, par lequel Robert concède à Roger la moitié de la Calabre, accord qui ne s’est appliqué qu’à partir de 1062.Malaterra, I, 29, p. 214. En 1058, Roger se voit confier la garde de Sikelgaite, fiancée de son frère Robert, pendant que celui-ci part en expédition contre Guillaume Ier du Principat sur les terres de Gisolf, prince de Salerne.Malaterra, I, 31. Roger reçoit de Robert la forteresse de Mileto, dont il fait son centre de pouvoir. Il réprime une rébellion menée par les Byzantins à San Martino.Malaterra, I, 32, p. 220. Roger est invité par Robert Guiscard à soutenir avec lui leur frère Geoffroi, comte de Capitanate dans l’extension de son territoire et s’emparent de la forteresse de Guglionesi.Malaterra, I, 32. En 1059 ou 1060, Roger et son frère Robert Guiscard prennent Reggio en Calabre.Malaterra, p. 35-36.Malaterra, I, 33. Roger prend onze places fortes en Calabre, seul Squillace, où se sont réfugiés ceux de Reggio, résiste encore.Malaterra, I, 36. Roger organise le siège de Squillace au moyen d’un fortin et d’une escouade de chevaliers. Ceux de Reggio s’échappent, Squillace se rend.Malaterra, I, 37. Roger organise une première expédition en Sicile et combat les habitants de Messine.Malaterra, II, 1. Roger retourne en Pouille aux côtés du duc Robert qui lui confie l’administration de Reggio et de la Calabre.Malaterra, II, 2. En février 1061,Malaterra, II, 3, p. 252, n. 1 ; De Bartholemaeis 1935, 235, n. (I). Roger revient à Reggio où il rencontre Betumen, c’est-à-dire Muhammad b. Ibrahim ibn al-Thumna, qui l’incite à envahir la Sicile, dont il a été chassé pour avoir assassiné Benméclère.Selon Ibn al-Atir, cet entretien a plutôt lieu à Mileto, BAS, I, 446-447.Malaterra, II, 3, p. 252, n. 2. Roger, accompagné de Betumen, mène une expédition en Sicile, et fait du butin à Milazzo et Rometta dans la province de Messine. Attaqué par le frère de Benméclère, il le tue.Malaterra, II, 4. Roger, avec l’aide de son neveu Serlon, défait les habitants de Messine.Malaterra, II, 5. Ces derniers organisant leur résistance, le comte Roger veut retourner à Reggio, et pour faire cesser les vents contraires, fait voeu à saint Andronic de reconstruire son église près de Reggio.Le site de cette église n’est pas connu. Malaterra, II, 6. p. 260.Malaterra, II, 6.En mars et avril 1061, Roger s’occupe des affaires de Calabre et prépare une nouvelle expédition en Sicile. Il est rejoint en mai par le duc Robert. L’expédition normande est bloquée en mer par la flotte envoyée par Belcawet, ou Ibn al-HawwasEddé, et al. 1990, 109., émir de Sicile. Malaterra, II, 8. Le comte Roger laisse le duc Robert face aux ennemis comme leurre, et traverse la mer à leur insu pour débarquer à TremistieriCe lieu est appelé Calcare par Aimé V, 15. . De là, il prend Messine.Malaterra, II, 10. Roger remet les clés de la ville de Messine à son frère le duc Robert.Malaterra, II, 12. Roger et son frère le duc Robert partent prendre Rometta, dont les habitants se livrent et se soumettent par serment.Malaterra, II, 13. Roger et son frère passent par Scabatripoli, Frazzono et la plaine de Maniace. A leur passage par le Val Demone, les Chrétiens qui y résident en nombre s’avancent vers eux et leur promettent fidélité. Les deux frères poursuivent jusqu’à Centuripe.Sur les lieux cités, voir Malaterra, p. 276.Malaterra, II, 14. Ils renoncent à l’assaut de Centuripe.Malaterra, II, 15. Ils établissent leur campement dans la plaine de Paterno, et comme les Sarrasins n’attaquent pas, ils avancent jusqu’aux grottes de Sanctus FelixLe lieu n’a pas été identifié. Malaterra, II, 16, p. 280. dont ils se saisissent, puis progressent jusque devant CastrogiovanniMalaterra, II, 16.. Devant Castrogiovanni, Roger et Robert font face à l’armée sarrasine et sicilienne de Belcawet, et la mettent en déroute. Ils ne parviennent pas à prendre Castrogiovanni. Roger mène une expédition jusqu’à Agrigente.Malaterra, II, 17. À l’automne, Robert et Roger retournent l’un en Pouille, l’autre en Calabre avec l’intention d’y passer l’hiver. Avant Noël cependant, Roger retourne en Sicile, ravage le pays jusqu’à Agrigente et prend la ville de Troina.Malaterra, II, 18.Il s’agit sans doute de l’hiver 1061-1062. Malaterra, II, 18, p. 286. Roger épouse Judith d’Évreux à Mileto.Malaterra, II, 19. Roger fait une expédition en Sicile avec Betumen, prend la ville de Petralia, assure sa défense ainsi que celle de la ville de Troina.Malaterra, II, 20. Roger, n’obtenant pas de son frère le duc Robert la moitié de la Calabre comme promis, demande justice en vain, et finit par se considérer comme libre de lien de fidélité.Malaterra, II, 21. Le comte Roger est assiégé dans sa forteresse de Mileto par le duc Robert.Malaterra, II, 23. Le comte Roger se rend à Gerace que les habitants lui ont livré. Son frère est fait prisonnier par ces derniers.Malaterra, II, 24. Alors que le duc Robert est prisonnier des habitants de Gerace, le comte Roger les harangue et obtient la libération de son frère, actant ainsi leur réconciliation.Malaterra, II, 26. Le comte Roger retourne à Mileto.Malaterra, II, 27. Le pacte de 1058 est appliqué et le comte Roger reçoit la moitié de la Calabre.Malaterra, II, 28. Le comte Roger repart dans le but de conquérir la Sicile. Il s’installe à Troina mais la ville est assiégée par les Grecs.Malaterra, II, 29. Le comte Roger échappe de peu aux Sarrasins. Le siège de Troina prend fin au bout de quatre mois.Malaterra, II, 30. Il repart en Calabre et en Pouille chercher des chevaux.Malaterra, II, 31. Il combat les Sarrasins à Castrogiovanni, puis, victorieux, lance des raids à Caltavuturo et Butero. Il en rapporte du butin.Malaterra, II, 32. Le comte Roger combat victorieusement les Sarrasins à Cerami. Il reçoit du pape Alexandre II un étendard.Malaterra, II, 33.L’authenticité de cet épisode est douteuse, en raison des mauvaises relations entre les Normands et Alexandre II. Nef 2011, 51-53 ; Malaterra, II, 33, p. 342, n. 15. Le comte Roger est sollicité par les marchands de Pise pour prendre Palerme. Il est d’accord mais ne peut intervenir immédiatement. Les marchands essaient de prendre Palerme sans lui, sans succès.Malaterra, II, 34. À l’arrivée de l’été, Il s’agit de l’été 1063. Malaterra, p.346. après avoir approvisionné en butin Troina, où il laisse sa femme, il part en Pouille s’entretenir avec le duc Robert. A son retour en Sicile, il fait des raids dans la province d’Agrigente. Le convoi est attaqué par les Africains et les Arabes qui s’emparent du butin, les Normands se réfugiant sur le mont Turo. Le comte Roger les exhorte à reprendre courage : ils combattent victorieusement et reprennent possession du butin.Malaterra, II, 35. Le comte Roger est rejoint en 1064 à Cosenza en Calabre par le duc RobertMalaterra, II, 36, p. 350, n. 2.. Ils prennent la forterresse de Rogliano à proximité de CosenzaMalaterra, II, 37, p. 354, n. 3.., puis partent en Sicile assiéger Palerme. Le siège dure trois mois, mais les Palermitains tiennent bon. Les Normands prennent alors Bugamum, dont ils capturent les habitants. Sur le retour, ils sont attaqués par les habitants d’Agrigente, qu’ils massacrent.Malaterra, II, 36. Le comte Roger commet des raids incessants en Sicile. Pour protéger Troina pendant ses absences, il fait construire en 1066 un château à Petralia.Malaterra, II, 38. Il sème la terreur dans toute la Sicile, au point que ses habitants se rebellent, se rassemblent en armée et attaquent le comte à Misilmeri en 1068. Il organise alors son armée qui remporte la victoire.Malaterra, II, 41. Le comte utilise les pigeons voyageurs de ses ennemis pour informer les habitants de Palerme de la défaite de leur armée.Malaterra, II, 42. Alors que la ville de Bari, assiégée par les Normands, attend l’aide de l’empereur byzantin, le comte Roger, qui a rejoint en Pouille son frère le duc Robert, se rend avec ses navires au devant de la flotte ennemie qui approche, avec à sa tête le Normand Goscelin de Corinthe. Il remporte la victoire malgré de lourdes pertes. Il offre le prisonnier Goscelin au duc Roger. Malaterra, II, 43. Le comte Roger est rejoint à Catane par le duc Robert pour la conquête de Palerme. Après un siège de cinq mois de la ville, ils lancent l’assaut. La ville est attaquée par la flotte et l’armée du comte Roger, tandis que le duc Robert passe par le côté des jardins de la ville, moins défendu. Ils prennent la ville extérieure. Les Palermitains, réfugiés dans la ville intérieure, négocient leur reddition. Ainsi, le duc et le comte sont maîtres de la ville en 1071. Ils rétablissent l’archevêque Nicomède.Malaterra, II, 45.Malaterra, II, 45, p. 386, n. 14. Le meurtre de son neveu Serlon à Cerami par les Arabes accable le comte Roger.Malaterra, II, 46.

Notes

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