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Robert Guiscard arrive en Italie en 1046 ou 1047Chalandon 1907, 117, n. 4 ; Malaterra, I, 12, p. 168, n. 6.. Il est placé en Calabre par son frère Dreux, lequel fortifie pour lui un château à ScriblaMalaterra, I, 12.. Depuis Scribla, Robert Guiscard attaque la Calabre, puis quitte Scribla pour San Marco Argentano (prov. Cosenza) où il établit une forteresse. Il pille la régionMalaterra, I, 16.. Il fait prisonnier par ruse Pierre de Tyr, riche habitant de Bisignano, et le libère contre une importante rançon. Il contraint les habitants de Bisignano, Cosenza et Martirano à conclure un traitéMalaterra, I, 17. en 1056Malaterra, I, 17, p. 186, n. 6).. À la mort d’Onfroi en début d’année 1057, Robert Guiscard se rend en Pouille et est élu à la place de son frère seigneur et comte de PouilleMalaterra, I, 18.. D’autres sources conduisent à penser qu’il a usurpé la succession de son neveu Abélard, fils d’OnfroiMalaterra, I, 18, n. 2, p. 188.Guil. Ap., II, 364-372 ; Orderic Vital, Interp. GG, VII (30) = GND 2, 158 ; Romualdi Salernitani Chronicon, p. 183.. Le comte Robert, fort de nouvelles troupes, mène une expédition de repérage en Calabre jusqu’à Reggio, en passant par Squillace, et reçoit la capitulation de Nicastro, Maida, et de CanaldaMalaterra, I, 18.. Robert Guiscard accueille son jeune frère Roger et l’envoie en Calabre faire ses preuvesMalaterra, I, 19.. Roger ayant accompli sa mission avec succès, il reçoit de sa part des sommes d’argent, et le rappelle en PouilleMalaterra, I, 20.. À la fin de l’automne 1057Malaterra, I, 21, p. 196, n. 1., Guiscard et son frère Roger se mettent en campagne contre Reggio. Guiscard confie à Roger la mission de fournir du ravitaillement à l’armée en faisant du butinMalaterra, I, 21.. Guiscard étant en échec devant Reggio, et l’hiver arrivant, il décide de se retirer à MaidaMalaterra, I, 22.. Robert Guiscard suscite la colère de son frère Roger, qui s’estime injustement rétribué et le quitte pour se rendre en PouilleMalaterra, I, 23.. Robert Guiscard assiège la ville d’Ascoli, concédée à Roger par Guillaume du PrincipatMalaterra, I, 24.. Un accord de paix est conclu, sans doute au début du printemps 1058Malaterra, I, 25, p. 204, n. 1., entre Robert Guiscard et Roger, accord qui ne dure que deux moisMalaterra, I, 25.. En effet, le pacte est rompu entre les deux frères, et les terres de Guiscard sont mises à sac par Roger depuis sa forteresse d’AscoliMalaterra, I, 26.. Suite à une rébellion des Calabrais qui reprennent la ville de Nicastro, Robert Guiscard décide de faire la paix avec son frère Roger, avant ou au début de l’été 1058Malaterra, I, 29, p. 214, n. 1., en lui concédant la moitié de la CalabreMalaterra, I, 29.. Au prétexte d’un lien de consanguinité, Guiscard répudie sa femme Auberée et épouse Sikelgaite Malaterra, I, 30.. Avant ses noces, pour tenir la promesse faite à Gisolf, prince de Salerne, frère de sa fiancée, Guiscard détruit deux châteaux de son frère Guillaume du Principat que celui-ci avait édifiés sur les terres du prince de SalerneMalaterra, I, 31.. Après son mariage, Guiscard envoie Roger en Calabre et lui donne la forteresse de MiletoMalaterra, I, 32.. Robert Guiscard, avec l’aide de Roger, aide Geoffroi, comte de Capitanate, dans ses projets d’extension de son territoire et ensemble, ils prennent la forteresse de GuglionesiMalaterra, I, 33.. Les deux frères retournent en Calabre, font du butin jusqu’à Reggio. Robert retourne en Pouille pour l’hiver. Au printemps 1059ou 1060, Malaterra, I, 34, p. 224, n. 1., les deux frères assiègent et prennent ReggioMalaterra, I, 34.. Suite à cette victoire, Guiscard devient duc de Pouille et de CalabreMalaterra, I, 35 ; Aimé, IV, 3 ; Romualdi Salernitani Chronicon, p. 184, 10-13, cité dans l’Introduction, n. 123.Malaterra, I, 35, p. 226, n. 1.. Avec la victoire de Roger à Squillace, toute la Calabre est sous la domination du duc Robert et du comte RogerMalaterra, I, 37. . Le duc Robert retourne passer l’hiver en Pouille, remet ses affaires en ordre, et se concilie les princes de Pouille par des largesses, en vue d’une campagne en SicileMalaterra, II, 2.. Dans ce but, le duc Robert rejoint son frère Roger à Reggio avec une importante cavalerie et une flotte. Les Siciliens mobilisent leur flotteMalaterra, II, 8.. Le duc Robert fait appel à l’aide de Dieu pour la traversée vers la SicileMalaterra, II, 9.. Il s’oppose au plan de son frère le comte Roger : celui-ci propose d’atteindre la Sicile secrètement pendant que le duc reste sur place pour faire diversionMalaterra, II, 9.. Le duc Robert reçoit les clés de la ville de Messine des mains de son frère, qui a malgré tout mis son plan en exécution, avec succèsMalaterra, II, 12.. Le duc Robert et son frère le comte Roger partent prendre Rometta, dont les habitants se livrent et se soumettent par sermentMalaterra, II, 13.. Le duc Robert et son frère passent par Scabatripoli, Frazzono et la plaine de Maniace. À leur passage par le Val Demone, les Chrétiens qui y résident en nombre s’avancent vers eux et leur promettent fidélité. Les deux frères poursuivent jusqu’à CenturipeMalaterra, II, 14.. Ils renoncent à l’assaut de Centuripe Malaterra, II, 15.. Ils établissent leur campement dans la plaine de Paterno, et comme les Sarrasins n’attaquent pas, ils avancent jusqu’aux galeries souterraines de Sanctus FelixLe lieu n’est pas identifié. Malaterra, II, 16, p. 280, n. 2. dont ils se saisissent, puis progressent jusque devant CastrogiovanniMalaterra, II, 16.. Là, Robert et Roger font face à l’armée sarrasine et sicilienne de Belcawet, et la mettent en déroute. Ils ne parviennent pas à prendre Castrogiovanni. Roger mène une expédition jusqu’à AgrigenteMalaterra, II, 17.. À l’automneIl s’agit sans doute de l’hiver 1061-1062. Malaterra, II, 18, p. 286, n. 1., Robert et Roger retournent l’un en Pouille, l’autre en Calabre avec l’intention d’y passer l’hiverMalaterra, II, 18.. Robert provoque la colère de son frère Roger en lui refusant les terres de Calabre qui lui sont dues suite à leur accord en 1058. Roger demande justice en vain et finit par se considérer libre de lien de fidélitéMalaterra, II, 21.. En représailles, en 1062, le duc Robert assiège le comte Robert dans sa forteresse de MiletoMalaterra, II, 23.. Il est fait prisonnier par les habitants de Gerace qui se sont livrés au comte RogerMalaterra, II, 24.. Les chevaliers du duc en informent le comte RogerMalaterra, II, 25.. Alors que le duc Robert est prisonnier des habitants de Gerace, le comte Roger les harangue et obtient sa libération, actant ainsi leur réconciliationMalaterra, II, 26.. Alors qu’on pense à Mileto que le duc est toujours prisonnier, les forts construits par ses troupes devant la forteresse pendant le siège sont attaqués par les chevaliers du comte, et sa femme s’enfuit à TropeaMalaterra, II, 27.. Apprenant cela, le duc Robert se fâche à nouveau avec son frère, malgré les gestes de bonne volonté de celui-ci, qui finit par se rebeller en entrant dans la forteresse de Mesiano. Suite à cela, le duc Robert consent à appliquer le pacte concluMalaterra, II, 28.. À l’été 1063, le duc Robert s’entretient avec son frère qui s’est rendu en PouilleMalaterra, II, 35.. Le duc Robert rejoint son frère en but aux attaques siciliennes, en 1064, à Cosenza en CalabreMalaterra, II, 36.. Ils prennent la forteresse de Rogliano, à proximité de CosenzaMalaterra, II, 37, p. 354, n. 3., puis partent assiéger Palerme. Le siège dure trois mois, mais les Palermitains tiennent bon. Les Normands prennent alors Bugamum, dont ils capturent les habitants. Sur le retour, ils sont attaqués par les habitants d’Agrigente, qu’ils massacrent. Le duc Robert retourne en Calabre, restaure Scribla et y installe les habitants de BugamumAnnales, G. H. Pertz (éd.), MGH SS, t. V. Hanovre, Hhan, 1844, ad an. ; Malaterra, II, 36.Selon Lupus Protospatarius, ce sont des Palermitains. Malaterra, II, 36, p. 352, n. 6. . En 1065, le duc Robert rase la forteresse de Policastro et les installent à Nicotera. Il fait le siège d’Aiello pendant quatre mois, il y perd deux de ses familiers, Roger, fils de Scotlandus et son neveu Gilbert Les habitants d’Aiello se rendentMalaterra, II, 37.. Au printemps 1068Malaterra, II, 39, p. 360, n. 3., le duc Robert fait le siège avec succès de la forteresse de Montepeloso, où est établi son neveu Geoffroi de Conversano, afin qu’il s’acquitte du service qu’il lui doitMalaterra, II, 39.. Il fait ensuite le siège de Bari, restée fidèle à l’empereur byzantin. Bien que Malaterra donne la date de 1067, c’est en août 1068 que commença le siège de Bari, qui s’achève en 1071. Malaterra, II, 40, p. 362, n. 3.. Il échappe à une tentative d’assassinat organisée par les habitants de BariMalaterra, II, 40.. Il invite son frère Roger à le rejoindre durant ce siègeLa présence de Roger n’est mentionnée que par Malaterra. Malaterra, II, 43, p. 374, n. 6. . Les habitants de Bari ayant fait appel à l’aide de l’empereur byzantin, une bataille navale a lieu, à l’issue de laquelle le comte Roger remporte la victoire et fait prisonnier le chef de l’expédition byzantine, le normand Goscelin de Corinthe, qu’il offre au duc RobertMalaterra, II, 43.. Costa CondonicitaIl s’agit sans doute d’un membre de la partie de l’aristocratie calabraise qui soutint la conquête normande. Malaterra, II, 44, p. 378, n. 1. restitue au duc la forteresse de Stilo, qu’il lui avait enlevé auparavantMalaterra, II, 44.. Le duc Robert rejoint à Catane le comte Roger pour la conquête de Palerme. Après un siège de cinq mois de la ville, ils lancent l’assaut. La ville est attaquée par la flotte et l’armée du comte Roger, tandis que le duc Robert passe par le côté des jardins de la ville, moins défendu. Ils prennent la ville extérieure. Les Palermitains, réfugiés dans la ville intérieure, négocient leur reddition. Ainsi, le duc et le comte sont maîtres de la ville en 1071. Ils rétablissent l’archevêquePirri, p. 53-54.Malaterra, II, 45, p. 386, n. 14. NicomèdeMalaterra, II, 45..